Bouffonneries d'un clos en fleur

PARTAGER

Par-dessus le muret où dort un papillon

Une fleur d’acacia touche de sa corolle

Un rayon de soleil dont la douce parole

Coule comme du miel sur l’or d’un pavillon.

 

Sous les ailes d’acier d’un imposant grillon

Un cœur de bagatelle amoureux d’une idole

Médite un long discours en lieu de parabole

Pour séduire la belle au regard vermillon.

 

Une goutte de sucre aux lèvres d’une figue

Roule un dé de lumière au bord de la garrigue

Dont les tendres parfums colorent le matin.

 

Puis un nuage vient sous sa lourde pelisse

Semer un peu de pluie en tachant le satin

D’une rose habillée en bâton de réglisse.

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist

Griffes d'orties @2014


Publié le 09/10/2025 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 11/10/2025
Lorsque la fleur d’acacia touche de sa corolle l’illustre astre de la vie à travers son humble rayon, je ne peut m’empêcher de penser au plafond de la chapelle Sixtine et cette oeuvre de Michel-Ange qu’est « La création d’Adam », puis à travers les ailes d’acier, j’ai pensé également aux machines fantastiques de Léonard de Vinci également fin observateur de la nature et de ses prodiges, puis pour finir le nuage, le satin et la rose ont fini de me plonger dans une contemplation rafraichissante. La poésie comme une exposition à ciel ouvert… merci Francis-Etienne.
Connectez-vous pour répondre