Bris et brides

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Bris de mots. 

Brides de phrases.

Je retiens ce qui pourrait blesser,

ce qui pourrait trop dévoiler.

 

Mes pensées galopent

je tiens les rênes du silence 

Dois-je dévoiler

Ou dois-je voiler encore 

Jusqu’où aller 

Sans blesser 

Sans me blesser 

 

Où est la frontière entre dire et se taire 

Bris de mots 

Sur mon miroir brisé en mille morceaux 

Les phrases écrites ont disparu… 


Publié le 04/11/2025 / 10 lectures
Commentaires
Publié le 05/11/2025
Tes mots ont une belle force. Tu exprimes cette lutte intérieure entre l’envie de parler et la peur des conséquences avec beaucoup de délicatesse. L’image du miroir brisé est particulièrement évocatrice. Ton texte nous invite à réfléchir sur la façon dont nous communiquons nos émotions. Merci à toi :)
Publié le 05/11/2025
Ton texte me rappelle l’adage « pour vivre heureux, vivons caché » et qui proviendrait d’un conte philosophique d’un dénommé Florian : « dans l’histoire, il était question d’un grillon qui n’avait aucun mérite et se sentait futile au point d’envier le fameux papillon qui était sans cesse admiré pour son vol et ses couleurs chatoyantes. Ce fameux grillon ne se ravisa et changea d’avis que lorsqu’ il vit un groupe d’enfants courant après le fameux papillon, l’attrape et le fit périr. Le grillon changea d’avis et préféra sa situation d’animal qui vit caché plutôt que celle du papillon tellement envié qu’il reste pourchassé pour mourir brulé. » (source : https://www.expressions-francaises.fr/pour-vivre-heureux-vivons-caches/ ). Et je crois que ce conte nous aide pas mal à y voir plus clair : le chant du grillon (parole) lorsqu’il croise la route d’envieux (ou autre attitude égoïste ou malveillante) peut avoir des conséquences négatives,. Ce que l’on dit n’est pas toujours compris, pas toujours contextualisés… et l’autre chose qui me vient à l’esprit est lié au livre que je lis en ce moment et je chroniquerai plus tard « Sapiens » de Yuval Noah Harari dans lequel j’ai noté "« La recherche sociologique a montré que la taille « naturelle» maximale d'un groupe lié par le commérage est d'environ 150 individus. » … le commérage semble bien exister depuis des millénaires et même être intrinsèque à l’humain. A plus tard Mich.
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