Que le vent mange l’aube et ses brindilles d’astre

La nuit s’en est allée au rendez-vous secret

D’un nain de la montagne et d’un feu de forêt

Qui traverse un étang où se mire un pilastre.

 

La rumeur d’un instant qui porte le désastre

Aux bouches des enfants traversés d’un fleuret

S’effondre sans un bruit devant le cabaret

Où des filles de joie adulent un pinastre.

 

Ebréché par la peur un homme au corps de loup

Ecoute le clocher frapper son dernier coup

Avant l’heure maudite où s’éveille un vampire.

 

Qui sait si le soleil redescendra des cieux

Lorsque les feux-follets auront quitté les lieux

Où s’abreuvent des chats dont le regard conspire ?

Francis-Etienne Sicard Lundquist 

Griffes d'orties @2014


Publié le 29/09/2025 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 01/10/2025
Le terme de « grandeur et décadence » semble être rattaché à Balzac qui a pris le temps de bien analyser et écrire le fond de l’humain avec sa comédie humaine, et c’est ce que j’apprends également en faisant une recherche, que c’est aussi un opéra de Kurt Weill et aussi un film. C’est aussi des poèmes grâce à toi qui explore si bien ce thème dans tes poèmes, entre faste, destruction et renoncements où tout espoir semble bien vain… merci de tous tes brillants partages Francis-Etienne.
Publié le 01/10/2025
Merci cher Léo de ton nouveau commentaire qui fait bien le tour des sensations que tu as eues pendant la lecture de ce texte. En effet il y a bien un opera de Weill et un film que je ne connais pas. L'âme humaine dont Balzac dissèque les moindres lambeaux nous montre son fond de misérable laideur. Nous ne semblons lui accorder l'importance que cela devrait avoir mais c'est ainsi. L'homme, souvent aveugle sur lui, perçoit la moindre faille chez l'autre, développant alors la haine et le rejet. L'espoir, n'est-il pas celui du changement et pouvons-nous nous en contenter ? C'est la question que je me pose mais déjà depuis longtemps mon écriture et la composition de mes textes semblent bien critiques à ce sujet. Merci encore Léo pour ta constance et surtout pour ton amitié que je chéris comme un précieux Tresor. A plus tard, Cordialement, ton ami Francis-Etienne. Etendu dans la brume un rayon de la lune Trace invisiblement un nom sur une enclume.
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