Dans un bruit de feuillage au parfum de lavande

Une larme de cire attachée au regard

D’une statue en bronze aux habits de brocard

Sèche sous le soleil dans la brume flamande.

 

L’ogive d’une baie ouverte sur la lande

Dessine un arc-en-ciel dont le spectre vasard

Glisse le long des murs comme un vivant lézard

Dévorant de l’encens de la boîte à offrande.

 

Une bouche de sable à l’abri d’un grenier

Où croissent des filets de soie et d’ébénier

Referme son baiser sur un ruban de jade.

 

C’est un instant cousu sur un ciel délavé

Par des vagues de feu dont la pluie a gravé

Le cœur endolori d’une ombre de grenade.

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist

Griffes d'orties@2014

 


Publié le 08/10/2025 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 11/10/2025
Toute la matière semble absorber la lumière de ton poème qui évolue entre le sacré et le terrestre en un combat intense, car c’est ainsi qu’habilement tu y as intégré « ogive » , « spectre », « abri », «  vagues de feu », « grenade » qui font penser à nos grandes guerres qui ont infligés tant de malheurs et de souffrances. Merci Francis-Etienne pour ton poème puissant.
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