Sur l'art de conter par une débutante,

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Conter, c'est d'abord du travail plaisant : trouver « LE » conte qui nous parle, démarche personnelle, en fonction de ses propres affinités, rêves, espoirs, de ce que le conteur a envie de transmettre ( Quelle émotion, quel message, quelles connaissances).

 

Il faut parfois le réécrire ( plus long, plus court), seulement s'en inspirer, l'adopter dans son intégralité, s'en imprégner, se l'approprier, le lire et le relire, l'AIMER ! et faire semblant d'y croire s'il est fantastique pour le conter facilement et de manière convaincante. Se le raconter encore et encore en modifiant et en améliorant sa posture, sa voix, sa gestuelle. S'effacer derrière sa voix. Conter, c'est dire.

 

Conter c'est aussi mentir, de ces mensonges qui font du bien. Conter, c'est avant tout faire rêver et imaginer. Conter, c'est toute une histoire, une vraie histoire à raconter à un public désigné ou inconnu.

 

Conter, c'est aussi inscrire ses contes, inventés ou non, dans un environnement qui change sans cesse, c'est donc adapter le conte choisi à l'environnement, à défaut d'en trouver un qui tombe « pile-poil », l'adapter à un thème imposé parfois aussi. (L'amour, l'humour, la famille, Noël, la forêt, l'eau, la terre, le partage, la richesse, la pauvreté, la vieillesse, le voyage, l'exil, un pays, une région, un musée spécifique, la malice, la douleur, etc. )

 

C'est transmettre du patrimoine, transmettre et partager. Conter, c'est communiquer avec son public.

 

Conter, c'est du travail amusant et gratifiant à la fois. Il n'y a bien sûr rien de plus gratifiant et d'encourageant qu 'un public attentif qui en redemande, et de se dire pour le conteur, « Aujourd'hui, j'ai bien conté et mon histoire a plu au plus grand nombre ».

 

Il est toujours étonnant de retrouver à peu près les mêmes histoires d'un pays à l'autre avec des paysages, des personnages, des animaux qui eux seuls, changent. Conter, c'est universel et rassembleur.

 

Ce qui me plait le plus , conter, c'est renouer avec le merveilleux de l'enfance sans y retomber, le merveilleux réel ou iréel de la vie et donner aux autres  l'envie de lire, de se questionner et de s'amuser. Conter, c'est jouer.   


Publié le 14/11/2025 / 3 lectures
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