Honnêtement, sans le paratexte, j'aurais perdu une partie du sens et donc du texte. Ce qui me gêne c'est de savoir de quoi on parle. Cet extrait, il peut aussi renvoyer à des filles qui sont mortes en pleine rue dans les années 90 à Alger, au gars liquidé pour avoir cherché un tire-bouchon dans son immeuble, aux attaques aux couteaux contre les filles en bikini qui se font slutshamer sur fcb, au gars tabassé presque à mort par une milice de la vertu contre le vice qui revient éméché d'un mariage, aux déjeûneurs qui organisent des casse-croûte géant et sur lesquels une menace plane toujours. Pour ma part, le fait de devoir sortir sans signe distinctif où d'avoir à se planquer dans certains lieux, se changer dans un taxi pour passer d'un quartier à l'autre est une réalité quotidienne dans d'autres pays que la France. Mettre une capuche ou n'importe quoi c'est me mettre une cape d'invisibilité qui évite de me faire cracher dessus pour une robe au mollet ou d'avoir un signe de lame flippant quand je fais mon jog. Oui je fais ça quand je change de pays et mes proches insistent. True story. De plus, s'il y a plus de visibilité sur ton texte, le paratexte me semble dangereux à exposer pour toi Enki. Vraiment.
Je m’aperçois que tu as une palette de lecture très éclectique et c’est formidable, cela explique ta facilité de surfer sur les genres, et surtout ta pertinence d’analyse dans les retours que tu fais aux autres. Merci d’être avec nous et de tous tes partages qui sont de véritables cadeaux. À plus tard Myriam.
Je me suis toujours dit que je lirai du Kerouac et ta chronique ravive cette promesse. J’avais en tête forcément la référence « Sur la route » mais je dois dire que ce vagabond m’encourage à préparer mon baluchon pour faire un bout de chemin à ses côtés bien que l’image de la femme semble être déplorable et que cela risque de ternir le plaisir de cette lecture. Hop, c’est dans ma pile à lire.
Je découvre « lactescence » et m’émerveillerait toujours de tous ces mots qui savent tout représenter. Le langage est un prodige et je t’en remercie d’en assurer avec autant de générosité la promotion. Ton poème joue subtilement avec les oppositions avec une fin déstabilisante, comme si ce cri appelait au réveil de la conscience.
Ton poème est riche et mystérieux et semble capable de distendre les vers qui repoussent les frontières de l’imaginaire, en un nouveau territoire, entre le tangible et l’intangible. Il y a un ailleurs et tes images fortes et efficaces sont autant de fenêtres qui permettent de s’y rendre et d’errer, encore et encore comme le feraient les fantômes. Merci Francis.
J’aime bien tes billets d’humeur qui sont authentiques et sans fioriture. Et puis te dire aussi qu’en bon français je me délecte à chaque fois de prononcer « bourgmestre », c’est un mot incroyable :-)
Soufflé comme les autres par la violence de votre texte qui m’a immédiatement fait pensé à Nice. Ce que la folie enlève aux vivants est inqualifiable et justement très difficile à écrire et a porter, et vous le faites admirablement bien. La seule chose qui me peine c’est que ce soit l’Islam qui soit visé au lieu des obscurantistes qui trahissent le sens des écritures et de la religion.
Formidable récit que je recommande à la sélection. Je découvre grâce à vous ce qu’est un cosaque zaporogue et j’ai plongé sans plus m’arrêter dans ce drame écrit avec beaucoup de justesse. Et plus on navigue entre les rochers plus on prend la mesure du danger et de ses conséquences. Et la toute fin est vraiment magistrale. Merci Enki.
Merci beaucoup Léo ! C’est fou ce que la plume court toute seule… en commençant je savais juste qu’il aurait perdu le goût et vivrait sa gourmandise à travers les autres.
Bonsoir Myriam, Agathe en tant qu’auteure et amie de plume historique, dispose de toutes les fonctionnalités débloquées, et peut effectivement rattacher ses livres à ses textes. Les liens dans les bios ça fait moche et ça n’encourage vraiment pas les gens à cliquer.
Bonsoir et merci Agathe pour cette nouvelle participation qui te rapproche de ce beau défi à relever que de couvrir tous les péchés capitaux. J’ai été totalement surpris de commencer ce texte par le Covid et ta façon de t’appuyer sur ce drame collectif et individuels pour revenir à la gourmandise, à la vie et jusque l’amour est vraiment bien pensé. Il y a tout ce qui inflige et avec de l’audace, tout ce qui émancipe. Un beau message d’espoir.
Il y a les milles et une nuit et avec elle toutes les intrigues qui parfois finissent bien mal. Si la poésie libère du joug du laid, les mots peuvent, de façon implacables sceller à jamais des destins maudits. C’est que j’aime par dessus tout dans ta poésie, cette capacité à ériger deux forces titanesques qui se font face jusqu’au chaos final. Merci Francis.
Un magnifique hommage au poète Florentin, où les mathématiques se mêlent aux mots qui servent avec ferveur la passion d’une poésie féconde (je reprends ton mot :-). À la croisée des arts le poète est roi, est nous avec.
Tout est voué à disparaître et ton poème telle une vague puissante emporte tout ce que l’humain a érigé, tel des châteaux de sable tant la puissance de cette vague là est sans équivoque. Le ciel, le temps et le sable semblent porter les derniers sacrements. Merci Francis.
Hello, j'ai regardé simplement dans tes "livres publiés" et je croyais le trouver là. Je crois que tu peux mettre un lien vers ton site dans /mon espace perso/ mon profil/... À voir ce qu'en dira Léo. À plus tard.
Hello Enki! Très bel Efrit en illustration. :-) Magnifique chanson de gestes de l'Efrit si je comprends. Je ne te cache pas que lorsque je lis ton texte j'ai mal comme d'autres ont mal aux poumons (Appel pour une trêve... Camus ) cela sera peut-être le cas pour les lecteurs caméléons. Ni Rania de Jordanie ni Lala Salma ne portent le voile: les reproches arrivent sur elles et ça daube. Pourquoi ce virage? À Tombouctou, les dingues ont tenté de brûler les manuscrits, des pans entiers de la pensée disparaissent, des mouvements sont qualifiés d'hérésies alors qu'ils sont traditionnels. J'ai vu des gens moquer la zaouia Tijjani en qualifiant ça d'hérésie. D'où vient le virage? La fin des temps met les trois religions monothéistes d'accord. En revanche, j'ignore ce que tu en penses mais il serait dommage de balancer Averroès avec l'eau du bain actuel.
Moi aussi je les aime passionnément ces chants. Je renchéris sur l'avis de Francis Étienne car décidément tu ne saurais trouver meilleur amateur qu'un homme dont la prose est si poétique.
Puissance de la passion, votre texte jette nos yeux sur l'honneur du guerrier, et livrent à nos regards une quête au cœur de l'infini désert humain et de sa solitude. Personne ne tuent par sadisme. On tranche la gorge par besoin de conquête, on verse le sang pour posséder, on brise la vie en piétinant la terre soumise. L'exotisme nourri par la richesse de votre érudition ébouillante le récit. Ce texte m'a touché. Vous êtes un homme d'écriture, pétri de la longue et minutieuse recherche d'une âme libre et nue.
Cordialement,
F.Etienne
Magnifique poème d'une grande richesse littéraire et dont les images hantent l'esprit du lecteur de la douleur, de l'anéantissement, du vide et du sentiment si humain de la vengeance. La puissance des images, leur crudité, et l'incompréhension d'une vision marque n'importe quel cœur, n'importe quel homme, n'importe quelle personne. Votre maîtrise de la langue, sa précision, sa souplesse et surtout sa puissance poétique est une découverte pour moi.
Je n'ose vous féliciter, craignant d'être pauvrement flagorneur, exprimant une impuissance devant votre texte magnifique. Oui on commence la guerre. Les premiers assauts s'ouvrent au cœur même la pensée et de l 'âme
Cordialement,
F.0 Etienne
Normal, Myriam. C’est une auto-publication, il n’est pas sur le Net sauf en possibilité de commande sur mon site www.agathe-c.fr. J’ai cru voir qu’on pouvait en mettre sur le peuple des mots… je n’en ai pas encore exploré toutes les possibilités
Coucou Agathe! Merci pour ta lecture et ta revue. J'apprécie beaucoup les romans graphiques. Tu penses à l'album Les Frustrés de Brétécher pour le thème ou le graphisme ? Parce qu'il y a beaucoup de frustration chez les uns et les autres dans cette histoire. Le dernier recueil de nouvelles graphiques que j'ai vraiment apprécié c'était Strates de Pénélope Bagieu. Beaucoup d'émotion à lire ce recueil.
Merci Myriam ! Je me demandais comment j’allais aborder la gourmandise. L’idée m’est venue ce matin en me réveillant . Et pourtant je t’assure qu’il n’y avait pas de gâteaux au petit dej ! Il reste l’avarice et l’orgueil. Vaste problème…
Un autre texte canon et optimiste. De la fin de l'appétit au retour d'une faim de loup j'ai l'impression. C'est fabuleux d'explorer les textures, n'est-ce pas? Quel redoutable effet la crème diplomate... ^^^